L’Homme est sur Terre depuis environ 2,5 Ma, et ses ancêtres sont connus à partir de près de 6 Ma. C’est un primate, comme les singes. Ce terme de primate fut créé par Linné en 1758, dans sa classification binominale, ou taxinomique, du monde vivant, et dans laquelle les primates occupent le haut de l’échelle.
C’est l’Afrique qui a été le plus étudiée pour trouver ces origines de l’homme.
En anthropologie on a tendance à penser que l’homme est unique mais avec des cultures diverses. Mais en Paléolithique, l’homme n’est pas unique : il y a eu diverses espèces qui se sont succédé et ont parfois cohabité, mais seul l’homme actuel, Homo sapiens, subsiste.
On a découvert les hommes fossiles en sens inverse de leur ancienneté. Ce fut une chance car on aurait jamais compris ce qu’était un Australopithèque si on n’avait pas déjà pris connaissance de l’Homme de Neanderthal, et ainsi de suite… Les découvertes se sont succédé et ont permis d’aller toujours plus loin.
Le premier homme découvert fut l’Homme de Neanderthal. Il mis beaucoup de temps à s’imposer comme notion. Puis il a énormément fluctué, et fluctue encore aujourd’hui. Le statut biologique qu’on lui accorde aura mis plus d’un siècle à s’imposer. Ce sont des découvertes plus récentes qui permettront cela.
Après lui on a découvert l’Homme de Cro-Magnon, plus récent. C’est un Homo sapiens, comme nous.
L’extrême fin du 19e siècle sera très marquée par la découverte du Pithécanthrope à Java, en 1891. On a alors vraiment cru toucher du doigt le chaînon manquant tant recherché.
Mais on 1924, Dart va opérer un grand tournant dans la Préhistoire en découvrant en Afrique australe le crâne de l’enfant de Taung. Les limites de l’humanité seront encore repoussées par cette découverte, qui répond à l’attente que l’on avait de la vieille notion de chaînon manquant, car ce n’est plus un homme : il présente certes certaines caractéristiques humaines, mais aussi du singe. C’est un intermédiaire. Dart crée alors une nouvelle notion pour qualifier sa découverte : la notion d’Australopithèque. Il y a ici une prise de conscience que du point de vue biologique, l’homme est proche des grands singes. C’est ainsi que dans la nomenclature taxinomique (encore en vigueur aujourd’hui), hommes et grands singes font partie de la même famille.
On pense que les singes de l’Ancien Monde se sont différenciés vers – 30 Ma en deux grands groupes : les Hominoïdes (grands singes : gibbon, orang-outan, gorille et chimpanzé, et hommes) et les Cercopithécoïdes (les autres singes). Seuls les Hominoïdes nous intéressent pour la connaissance de nos origines.