MODE DE VIE TRADITIONNEL Les Aborigènes d’Australie étaient chasseurs cueilleurs et la fabrication d’outils était nécessaire à leur survie. Comme ils étaient nomades, il était logique de ne pas s’encombrer de trop de choses lors des déplacements. Le rythme des déplacements étaient celui des pluies, des saisons, l’eau et la nourriture étant un soucis quotidien. Les fluctuations géographiques, climatiques ont influencé certaines différences d’une tribu à une autre dans leur manière de vivre, et les gens habitant près de l’eau salée ou d’eau permanente avaient plus de temps de loisirs et moins de déplacement à faire que le chasseur cueilleur vivant en zone aride.
Selon les régions, les outils diffèrent dans leur forme et usage, même si le bois est l’élément naturel le plus usité pour fabriquer des boomerangs, de toute taille, usage et forme.
Ils fabriquaient des huttes qu’ils laissaient debout et reconstruisaient si nécessaires quand ils revenaient sur le camp, et ils laissaient des pierres à moudre, trop lourdes à transporter. Chacun avait une tâche attribuée, et les femmes s’occupaient de la cueillette et du petit gibier, tandis que les hommes chassaient le gros gibier comme les émeus, le kangourou, le pérentie, ce grand varan de plus de deux mètres de long.
LIEU DE VIE Les Aborigènes d’Australie sont pour la plupart concentrés dans les régions septentrionales du pays. Beaucoup vivent dans des réserves appelées ‘communautés’, et d’autres sont plus ou moins noyés dans les prolétariats des grandes villes ou éparpillés dans les agglomérations des petites villes où la politique de l’assimilation peut entraver la voie d’une pratique spirituelle ancestrale.
Ils habitent les îles comme la Tasmanie (malgré l’extermination presque totale des insulaires de cette île) au sud, à l’est et le nord , île Fraser, île de Palm Island, Mornington, Groote, Barthurst et l’île de Melville. Une population de quelques 6000 insulaires vivent dans l’archipel du Détroit de Torres, dont TI (Thursday Island) est la capitale. 25 000 insulaires vivent sur le grand continent australien.
Depuis la restitution des terres de 1976 , et de l’Acte des titres de natifs, ces jugements ont permis à certains de retourner vivre sur les lieux de vie de leurs ancêtres. La notion originelle du ‘HOMELAND’ est lié au pays de leurs ancêtres, leurs croyances et leur mode de vie ancestral.
Ces homelands selon eux, sont leur identité intrinsèque, les affiliations à leur(s) lieu(x) de création, lieu des origines, lieu de vie de leurs ancêtres et de leur groupe familial. LA TERRE NE LEUR APPARTIENT PAS, ILS APPARTIENNENT A LA TERRE, et la pensée blanche sur le droit foncier s’élève encore rarement au-dessus des contraintes politiques, juridiques et administratives, pour faire valoir leur principe de la propriété.
Le fondement du droit foncier aborigène, est l’ascendance commune qui existe entre tous les êtres vivants et la terre : les mêmes forces spirituelles qui les ont crées, et depuis, de génération en génération, d’initié en initié, elles se transmettent, notamment dans les peintures, faisant d’elles, au sens propre, des titres de propriété.
COEXISTENCE DE DEUX MONDES L’aspect de la vie traditionnelle aborigène est de nos jours juxtaposé au monde contemporain dans des hameaux modernes. Des maisons y sont construites, des puits, éoliennes ou générateurs fournissent l’électricité et l’eau. Des chemins et routes sont construits pour relier les habitants au monde extérieur, qui se déplacent en 4 X4 ou voitures.
Ces aspects modernes qu’ils adoptent, contrastent avec leur culture matérielle qui était simple et loin des notions occidentales de la possession, du désir quantitatif pour le profit et la notion de pouvoir.
Le monde blanc, les croyances chrétiennes se sont greffés à leur monde, et ils ne rejettent pas tous leurs contenus qui peuvent, s’il y a contrôle et respect des deux, cohabiter d’une certaine manière.
Leurs connaissances détaillées du monde qui les entoure, leur esprit créatif, leur philosophie de la conservation et les coutumes religieuses, demandaient une initiation préalable par un processus élaboré qui commençait dès l’enfance jusqu'à la mort. Ces thèmes amènent à parler de l’art de vivre, l’art de penser qui s’expriment aussi par les arts et la musique.
source : http://www.australie.com.au/french/102.html